Mes articles dans la Fureur des Vivres

Liégeois de naissance et parisien d’adoption, Pierre-Brice Lebrun a le rythme de vie d’un ours (certains prétendent qu’il en a aussi le caractère, la taille et le poids, mais c’est très exagéré). L’été, journaliste gourmand, il court de resto en aéroport pour rendre en retard ses articles à la poignée de magazines pour lesquels il travaille. L’hiver, prof de droit au nom de l’injuste paradoxe qui veut que la gastronomie ne nourrisse pas son homme, il hiberne en amphi avec son code pénal, il écrit des ouvrages juridiques en rêvant d’andouillette de Troyes, de saucisse de Montbéliard et de porc Noir de Bigorre. Entre les deux, il s’isole en Jordanie ou à Wenduine avec des piles de livres (il se nourrit alors exclusivement de frites et de crevettes ou d’houmous et de falafels, arrosés de bière belge ou de Cremizan de Bethléem). Il est l’auteur, aux éditions du Sureau, d’un remarqué Petit traité de la boulette (2009) et d’un Petit traité des pâtes (2010), en attendant celui du pois chiche (2011) et de la pomme de terre (2015), dans lequel il fera sur la frite de fracassantes révélations. Compagnon de la saucisse de choux d’Arconsat et Chevalier des Nobles vins du Jura et du Comté, il sait se mobiliser, le verre à la main, pour défendre les causes qu’il estime juste …

C’est ainsi que me présentait le site de La Fureur des Vivres, le mensuel quotidien en ligne de la cuisine et de la gastronomie, créé et mené de main de maître par Patrick Chazallet. Le site, auquel j’ai – avec un immense plaisir – collaboré pendant quelques années, a mallheureusement disparu, et Patrick nous a récemment quittés. 

Chaource et camembert ont un ami commun … (avril 2012)

Les vins de Cilaos (mars 2012)
(retrouvez aussi mes autres artcicles sur La Réunion)

La révélation d’un skrei (peu) professionnel (mars 2012) – dernier article de la page

Les tribulations gourmandes d’un Gentilhomme de Chalosse (janvier 2012)

Salade de riz, jolie, jolie, jolie (mai 2011)

La Dodo lé là !! (mars 2011)
(retrouvez aussi mes autres artcicles sur La Réunion)

Les bières de la Côte (mars 2011)

Un thé en Nabatée (janvier 2011)

22, les v’là ! (décembre 2010)

Prendre un café à la terrasse d’un café (octobre 2010)

Plein les pâtes, de Marco Polo ! (novembre 2010)

La belgitude des spaghettis (novembre 2010)

Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirais mon moulin (octobre 2010)

Et quelques accords mets-vins …

Quiche au saumon, fruits de mer et fenouil

Parce que je prépare mes vacances d’été – qui vont m’emmener à la table de L’Agneau d’Or, un restaurant qu’à Munster j’adore (ça rime) – je vais pour cette quiche privilégier l’Alsace : j’ouvrirai bien un klevener d’Heilingenstein de chez Zeyssloff (le klevener est un savagnin rose, ancêtre de l’italien traminer devenu gewurztraminer en s’implantant sur les bords du Rhin), ou un riesling Herrenreben d’Henri Schoenheitz, vigneron à Wihr-au-Val (près de Munster, justement), qui s’impose à mon palais comme une savoureuse évidence …

En l’honneur du saumon, sabrons un Moutard extra-brut sans dosage ou une Grande Sendrée de chez Drappier, tous deux installés sur l’auboise Côte des Bars, ou alors, jouons-la balte avec une Viru Valge – fabuleuse vodka estonienne – ou une Koskenkorva – fabuleuse vodka finlandaise – que même le fenouil ne rebutera pas : parce que là est le piège ! le fenouil ! le fenouil !

Andouillettes gratinées à la tomate et au safran

Commençons par l’andouillette (des fois que vous auriez oublié le safran) : je suggère un blanc sec (je l’aime particulièrement avec un Chablis, un Sancerre, un Menetou Salon, ou un bon Saint-Pourçain), ou un champagne, carrément, un brut de brut de la Côte des Bars, pour rester dans l’Aube (au fromage, sortez un Chaource).

On veillera bien évidemment – mais c’est une autre histoire – à n’utiliser qu’une AAAAA, de chez Thierry à Sainte-Savine ou de Chez Colin à Chablis, justement : à défaut, pour une andouillette « Coffe » de chez Leader Price, un Coca suffira.

Ça se complique avec le safran, et le safran – tomate n’arrange rien …

Le safran permet de rester dans le blanc : un chardonnay (un Charcennes de chez Guillaume, par exemple, élevé en Haute-Marne) ou – toujours dans le champagne – un blanc de blanc ?

On peut aussi aller jeter un œil dans le Jura – vers L’Étoile, Arbois, Château Chalon … – ou opter pour un Côtes du Jura Tradition, composé de savagnin et de chardonnay …

Ceux-ci apprécieront-ils la tomate, qui – quand même – préfère souvent le rouge ?

On pourrait peut-être envisager un blanc gras et aromatique, genre Mâcon, Meursault, Pouilly Fuissé ou Mercurey ?

Je vais néanmoins, je crois, me décider pour un rosé – un peu facile et assez risqué, le coup du rosé quand on hésite entre un blanc et un rouge –, mais pas n’importe lequel : un Marsannay ou un Rosé des Riceys, avec qui on reste local (à défaut, je campe sur mon Chablis).